Il est vrai que les perturbations liées au confinement n’ont porté que sur un sixième de la période dont Bouygues Telecom fait le bilan aujourd'hui. Pas de raison, donc, que la machine si bien huilée depuis deux ans ne s’enraie pour ces quinze petits jours. L'affaire devrait être tout autre s'agissant du trimestre en cours.
Toujours plus d’abonnés fixe et mobile
L’opérateur annonce ainsi ce matin avoir engrangé 113 000 clients supplémentaires, nets de résiliation, sur les forfaits de téléphonie (hors M2M). Ce qui porte à 11,7 millions le nombre d’abonnés mobile de l’opérateur, en progression constante depuis 5 ans. Côte Internet fixe, le système Bouygues continue aussi de fonctionner puisque l’opérateur compte 48 000 clients supplémentaires à l’issue du trimestre, pour friser la barre des 4 millions.
Source : Présentation des résultats du groupe Bouygues au 1er trimestre
Comme Orange ou Free, le FAI continue de surfer sur l’effet fibre, qu’il a fournie à 117 000 abonnés supplémentaires au 1er trimestre. 1,1 million de clients profitaient ainsi de ses offres FttH à fin mars. La belle trajectoire empruntée depuis deux ans semble toutefois s'être légèrement tassée cet hiver comparé à l'intervalle précédent. Une tendance qui risque malheureusement de s'amplifier au cours d'un 2e trimestre beaucoup plus complexe à gérer pour les opérateurs, notamment en termes de raccordement.
Impact limité sur le chiffre d’affaires
Pour l’heure, les seuls effets notables de l’épidémie de Covid-19 s’observent sur les revenus issus du roaming, en forte baisse du fait de la fermeture des frontières, et sur la vente de terminaux en boutique. Un manque à gagner de 20 millions d’euros de chiffre d’affaires au total, estime l’opérateur, qui conclut le trimestre sur des recettes proches de 1,5 milliard d’euros (+2,5% sur un an).
La branche télécom du groupe Bouygues en profite pour quantifier un autre effet tangible de cet épisode inédit : l’augmentation des usages voix et data mobile de 50% et 30% respectivement fin mars comparé à la quinzaine précédant le confinement. Une hausse qu’il est parvenu à absorber, démontrant « sa capacité à maintenir la qualité de ses réseaux », fait valoir Bouygues Telecom.