[Mis à jour le 18 mars 2020 avec les précisions de Sébastien Soriano, président de l'Arcep]
Il fallait s'y attendre : le Covid-19 et surtout la période de confinement visant à endiguer sa propagation ne vont pas permettre d'organiser l'attribution des fréquences 5G. Celles-ci devaient avoir lieu dans quelques semaines. "Nous ne serons pas en mesure de maintenir les enchères", indique en effet l'Arcep aux Echos. L'Autorité de régulation des télécoms explique qu'elle va "étudier différents scénarios de report pour être prêts le moment venu. Mais compte tenu des mesures de confinement actuelles, nous ne saurons pas les organiser mi-avril".
Des informations que le président de l'Arcep, Sébastien Soriano, a néanmoins démenti dans la foulée sur Twitter, en affirmant qu'"aucun report n'est acté pour le moment".
Calendrier #5G : aucun report n’est acté pour le moment. Le Collège de l’@Arcep va étudier l’impact du #COVIDー19 avec les opérateurs, en lien avec le gouvernement. Si un nouveau calendrier devait être défini, cela sera indiqué en temps utile.
— Sébastien Soriano (@sorianotech) March 17, 2020
5G en France : le retard s'accroît
Une décision bien compréhensible au vu du contexte, qui va entraîner un nouveau dérapage du calendrier de la 5G. Alors qu'elle devait être bouclée avant fin 2020, la procédure a en effet pris du retard en raison des différends entre l'Etat et le régulateur. Ce dernier avait notamment dû batailler pour freiner les ardeurs de Bercy, dont l'appétit financier avait d'ailleurs hérissé certains opérateurs. Lesquels, bien qu'ils aient finalement obtenu un délai de paiement, ne sont du reste pas pressés de passer à la caisse pour ces fréquences, dont l'amortissement n'est pas pour tout de suite. En tout état de cause, la commercialisation, initialement initialement prévue à l'été, sera forcément repoussée de plusieurs mois.