Opération déminage. Alors que le coup d'envoi des enchères 5G est donné aujourd'hui après plusieurs semaines d'empoignade sur la question, le gouvernement avance quelques suggestions pour tenter d'apaiser les esprits. Pas question de moratoire sur le déploiement, comme le réclamaient quelque 70 élus il y a quelques jours. Mais transparence il y aura, promet Cédric O.
Le secrétaire d'Etat au Numérique indique ainsi au Figaro que "les opérateurs devront systématiquement informer les maires du déploiement de nouvelles antennes 5G, même si elles sont installées sur des pylônes - ou des mâts - existants". Dans les faits, rappelons que cette obligation existe déjà : un dossier d'information mairie (DIM) est déposé même lorsqu'il ne s'agit que de modifier un site existant pour y ajouter des antennes (exemple ici pour l'ajout du 700 MHz par Free sur un site rennais). L'idée serait de l'étendre aux "petites antennes", explique Le Figaro, soit les dispositifs qui fonctionneront sur la bande de fréquences 26 GHz, qui n'est pas encore attribuée. Mais rien de nouveau, a priori, pour les fréquences 3,5 GHz mises à l'encan aujourd'hui.
Exposition aux ondes : un dispositif spécifique pour la 5G
Le secrétaire d'Etat au Numérique annonce en outre que les maires auront "la possibilité de demander davantage de mesures concernant l’exposition aux ondes". Un pouvoir déjà mis entre les mains des édiles par la Loi Abeille de 2012, mais qui serait donc étendu pour faire face, sinon à la spécificité des ondes de la bande 3,5 GHz, du moins à l'inquiétude qu'elles suscitent dans une partie de l'opinion.
Interrogé sur Europe 1, Cédric O a précisé ce projet en annonçant un "plan de contrôle spécifique dédié à la 5G" qui sera présenté "dans les prochaines semaines". Opération qui consistera à mesurer le niveau d'exposition aux ondes "dans la rue mais également au niveau des téléphones", a précisé le représentant du gouvernement. Objectif : "rassurer les Français" ... dans un contexte où les dés sont de toutes façons jetés. Puisque, en vertu d'une décision du Conseil d'Etat, "ce n'est pas aux maires de décider si la 5G ou la 4G doit être déployée chez eux", a tenu à rappeler Cédric O.