Commençons par poser le décor : mon domicile n'est pas encore fibré ! Je dois donc me contenter d'une ligne VDSL avec 30 Mb/s de débit descendant. Ce n'est certes pas la catastrophe mais du coup chaque mégabit est précieux, surtout pour les usages les plus gourmands en bande passante.
Par le passé, j'avais déjà testé un VPN que j'avais rapidement désinstallé, faute de performance. Dès qu'il était activé, le débit de ma connexion internet baissait sensiblement et la latence montait en flèche. Les sites web ramaient et je ne parle même pas des vidéos en streaming. Pourquoi alors retester une application VPN me direz-vous ?
Un concours de circonstance tout simplement : une envie de mieux protéger ma vie privée "numérique", un sentiment de suivi publicitaire (des annonces liées à des recherches web récentes) et une opportunité de tester le VPN de Proton, un éditeur que j'utilise déjà pour ma messagerie électronique.
Une application installée rapidement sans aucun paramétrage
Depuis le site officiel de Proton, j'ai téléchargé le logiciel (ProtonVPN_v3.2.12) de 78 Mo et j'ai suivi la procédure d'installation en m'identifiant avec le login et le mot de passe de mon compte ProtonVPN Plus. Une fois le logiciel lancé et connecté, on peut au choix :
- sélectionner un serveur dans le pays de son choix (plus de 110 via la carte ou une liste)
- choisir un serveur selon un profil (le plus rapide ou un serveur aléatoire par exemple)
Dans mon cas, j'ai choisi la Suisse et ProtonVPN s'est automatiquement connecté à l'un des nombreux serveurs basés à Zurich. A noter que les caractéristiques des serveurs peuvent varier tout comme leur charge. Certains sont plus adaptés au Peer To Peer, au streaming et d'autres utilisent le protocole TOR notamment. Le niveau de charge de chaque serveur VPN est précisé via une icône.
Une solution (presque) sans impact sur ma connexion
Exit mon adresse IP Orange et ma géolocalisation bretonne, me voici désormais connecté sur une adresse IP "suisse" via ProtonVPN. Mon premier ressenti est très positif. La navigation web, le chargement des vidéos, le jeu en ligne : je ne fais pas de différence et c'est plutôt de bonne augure !
Pour en avoir le coeur net, je teste la vitesse de ma ligne internet, et le résultat est sans appel : 28,7 Mb/s via ma Livebox (Sosh), et 27,3 Mb/s via ProtonVPN.
Il y a bien un mégabit de différence mais dans les faits cela n'a aucun impact sur mes usages quotidiens. Et j'ai pu tester également aux USA et en Algérie par exemple avec les mêmes résultats. Faut-il y voir le fruit de leur technologie "VPN Accelerator" ?
ProtonVPN se montre, par ailleurs, plutôt léger et peu gourmand en ressource. Sur mon PC Windows 11, il consommait 200 Mo de mémoire vive, soit sensiblement autant qu'un logiciel comme Thunderbird et bien moins qu'un navigateur web (même Firefox !).
Au final, ProtonVPN est désormais lancé par défaut lorsque je démarre mon ordinateur. Un paramétrage qu'il est possible de désactiver en un clic. Il est également installé sur mon iPhone, ma tablette iPad et un second ordinateur du foyer. Satisfait par le fait que ProtonVPN ne ralentisse ni mon PC ni ma connexion, j'apprécie la couche de sécurité supplémentaire "invisible". Le service NetShield de ProtonVPN bloque, au passage, les logiciels malveillants, les publicités et les traqueurs.
Alors certes, ce service a un coût mais l'abonnement reste modeste. ProtonVPN est disponible gratuitement en version "light" . Néanmoins, je recommande plutôt de choisir l'offre payante et de profiter de la totalité des services premium et de la garantie "satisfait ou remboursé pendant 30 jours" si vous n'êtes pas convaincu.