Le rythme s'accélère pour l'attribution des fréquences 5G. On pourrait même savoir très rapidement à quelle sauce Orange, SFR, Bouygues Telecom et Free devront accommoder leur candidature. "Probablement dès la semaine prochaine si l'Arcep veut tenir le calendrier", croit savoir une source proche du dossier interrogée par Les Echos.
Autre information glanée par le quotidien économique : les précieuses fréquences de la bande 3,4 - 3,8 GHz seront attribuées pour quinze ans. Ce qui équivaut à une valorisation d'environ 2 milliards d'euros, si l'on se réfère au résultats des enchères 5G allemandes, tout juste achevées.
Enchères 5G : pas de perdant ?
On en sait plus, également, sur la manière dont le régulateur entend distribuer les blocs de fréquences. Afin de ne pas léser Bouygues Telecom et Free, moins puissants financièrement, l'Arcep envisagerait d'allouer une quantité minimale à chaque lauréat - 40, voire 60 GHz - à prix fixe. Le reste étant promis au mieux disant, dans le cadre d'une enchère à un tour.
Rappelons que les quatre impétrants se partageront au minimum 310 MHz. Et peut-être plus dans les territoires où les collectivités ne disposent pas d'un "projet avancé" en THD Radio, si l'on en croit la récente consultation de l'Arcep sur le sujet. Au grand dam des industriels de l'Internet hertzien, qui critiquent sévèrement cette orientation.
Couverture : dépasser l'épisode 4G
Enfin, déjà évoquées dans la lettre de cadrage du gouvernement, les obligations de couverture attachées à ces licences 5G seront "importantes", selon les informations des Echos. Un certain nombre de contraintes pèseraient sur les opérateurs afin de ne pas connaître les mêmes déboires que sur la 4G : "nombre de sites 5G à construire" ou encore "couverture des principales agglomérations et des axes prioritaires d'ici à 2025-2026", figureraient parmi les obligations, rapporte le quotidien. Ainsi qu'un accès de qualité aux réseaux de données mobiles pour la quasi-totalité de la population. Tous réseaux confondus, s'entend, l'Arcep ayant rappelé à plusieurs reprises que la bande des 3,5 GHz à elle seule n'était pas adaptée à une couverture exhaustive, notamment en zone peu dense.
S'y ajouterait, enfin, une sorte de "service minimum" pour desservir en 5G les industriels, certains grands groupes espèrant voir l'Arcep aller jusqu'à une obligation de cession de fréquences en cas de carence sur une zone donnée.