238 000 clients fibre supplémentaires, un record pour un 2e trimestre. Une très bonne performance qu'Orange est parvenu à accomplir en dépit d'un contexte très perturbé jusqu'au 11 mai et même ensuite. Et peut-être aussi grâce à cette situation inédite, qui a conduit de nombreux Français confinés à bas débit à passer du cuivre à la fibre optique dès qu'ils en ont eu la possibilité. Un engouement qui permet à Orange d'augmenter sa base de clients Internet fixe toutes technologies confondues : + 61 000, net de résiliations entre mars et juin, selon les résultats publiés le 30 juillet.
Au total, Orange approche désormais les 3,8 millions d'abonnés FttH. Sur un total de 19,2 millions de locaux raccordables, soit 1,4 million de plus qu'à fin mars, un rythme qui est lui aussi resté soutenu malgré la crise.
Source : présentation des résultats d'Orange au T2 2020
Sosh booste le mobile
Après un 1 er trimestre catastrophique sur le mobile, Orange a redressé la barre sur l'intervalle suivant en augmentant sa base clients de 29 000 abonnés, nets de résiliation. Une performance qui doit beaucoup à Sosh. L'incursion de la marque à bas coût dans les forfaits à prix fixes lui a permis de s'adjuger plus de 100 000 clients supplémentaires à fin juin, et de dépasser pour la première fois les 4 millions d'abonnés.
Ces chiffres signifient aussi que la marque Orange a, elle, perdu des clients mobiles d'un trimestre à l'autre. Et notamment, pour la première fois, au sein des offres convergentes, pilier de la stratégie de l'opérateur. Accident de parcours à mettre en lien avec la fermeture des boutiques pendant le confinement, ou fléchissement plus durable ? Les prochains trimestres permettront d'y voir plus clair.
Les réseaux dopent les recettes
Ces évolutions des services mobiles et fixes ont finalement peu d'impact sur le chiffre d'affaires d'Orange. Si celui-ci augmente de 2,7% au 2e trimestre, c'est moins grâce aux services facturés aux clients, qui continuent de stagner, que grâce aux services aux opérateurs.
Les recettes générées par l'exploitation des réseaux d'initiative publique (RIP) et les co-investissements reçus en zone moins dense permettent à l'opérateur d'améliorer cette ligne de 12% sur un an. De quoi "plus que compenser" la baisse des revenus liés à l'itinérance - effet Covid toujours - et au dégroupage, précise l'opérateur.