Orange a publié ses résultats pour l’ensemble de 2018, dont ressort notamment une très bonne performance sur les abonnements en fibre optique en France. L’opérateur en compte 607 000 de plus par rapport à fin 2017, à l’issue d’un 4e trimestre record (+186 000). Et peut aussi s'enorgueillir d'une hausse de 30% du nombre de locaux éligible à ses offres fibre, à 11,8 millions.
L'opérateur se rapproche ainsi de SFR, qui à ce rythme, ne pourra bientôt plus se présenter comme le premier opérateur fibre de France grâce à ses 12,1 millions de locaux essentiellement raccordés en FttB (fibre avec terminaison coaxiale).
Cette performance sur la fibre, alliée au « succès de La Boîte Sosh », indique Orange, lui a permis d’accroître son parc Internet fixe de 71 000 clients cet automne. Au total, sur 2018, l’opérateur enregistre une augmentation nette de 225 000 abonnés Internet fixe : c’est moins qu’en 2017 (334 000) et 2016 (417 000).
Source : Orange.com, résultats financiers
Mobile : la croissance divisée par deux
Même tendance au repli sur le mobile. Les recrutements de l’opérateur se sont sensiblement tassés en 2018 : + 385 000 clients forfaits grand public, contre une hausse de plus 700 000 en 2017. La faute, notamment, à un 4e trimestre en net repli (-50%) sur un marché atone, comme l’a récemment constaté l’Arcep. Au total, hors M2M et clientèle entreprise, 19,2 millions de clients d’abonnés détiennent un forfait chez l’opérateur, dont près de 10 millions associés à un abonnement Internet.
Le chiffre d'affaires résiste
Malgré ces ralentissements, Orange parvient à améliorer son chiffre d’affaires de 0,9% sur l’ensemble de l’année 2018, à 18,2 milliards d’euros. Une hausse qui n’aurait été que de 0,4% sans les service ePresse et Kobo by Fnac, (livre audio), successivement inclus sur toutes les offres grand public d’Orange ces derniers trimestres. Comme nous l'avions déjà vu, l'astuce permet à l’opérateur d'arrondir considérablement ses recettes : 111 millions d’euros de CA supplémentaires en 2018 sous forme d’économies de TVA. Et qui dope aussi les bénéfices. L’impact de ces services additionnels sur la croissance de l’Ebitda est en effet significatif : +2,9% à 7 milliards d’euros, alors qu’il n’aurait été que de +1,3% sans ces leviers.