Orange crée Orange Concessions pour exploiter 23 réseaux de fibre optique en zone rurale, et en cède 50% à un consortium d'investisseurs.
Faire entrer des investisseurs dans les infrastructures : Orange s'y met à son tour. Mais pas aussi massivement que l'ont fait avant lui Altice / SFR, Bouygues Télécom et Iliad (Free). Dans les réseaux fixes, l'opérateur historique vient d'officialiser une opération similaire, mais qui se limite à la cession de 50% d'une filiale ad hoc, Orange Concessions, dédiée à l'exploitation de 23 réseaux de fibre optique en zone rurale.
Des infrastructures déployées et / ou exploitées jusqu'ici par Orange pour le compte des collectivités dans le cadre de leurs projets publics, et qui couvriront à terme 4,5 millions de locaux. La partie gestion des réseaux sera ainsi confiée à Orange Concessions, ce qui en fera "le premier opérateur en France des réseaux de fibre optique jusqu’à l’abonné (FTTH) déployés et opérés pour le compte des collectivités territoriales", fait valoir le groupe. Ce dernier restera chargé en revanche chargé du déploiement des réseaux gérés par Orange Concessions, lesquels seront "ouverts à l'ensemble des opérateurs".
Une cession à 1,3 milliard d'euros
50% d'Orange Concessions seront cédés à un consortium d'investisseurs, valorisant l'entité à 2,675 milliards d'euros. Parmi ces partenaires on retrouve la Banque des Territoires, bras financier de la Caisse des Dépôts qui soutient déjà de nombreuses collectivités pour le déploiement de réseaux publics. L'attelage comprend en outre CNP Assurances et EDF Invest, et devrait officiellement co-contrôler la nouvelle filiale lorsque la transaction sera bouclée, "d'ici à fin 2021".
Soit deux ans après le coup d'envoi de l'opération : cette dernière avait été officialisée par Orange fin 2019 dans le cadre du plan Engage 2025, qui prévoyait également la cession d'une partie de ses pylônes de téléphonie mobile. Des cessions dont l'intérêt est double : dégager des fonds pour continuer à investir dans les réseaux, mais aussi partager l'effort d'investissement nécessaire à leur exploitation. Et pourquoi pas, dans le fixe, accroître encore l'empreinte d'Orange sur la fibre rurale, "en remportant de nouveaux réseaux d’initiative publique ou en participant à la dynamique de consolidation du marché", explique Stéphane Richard.