La 5G en France devra attendre que la crise sanitaire s'apaise. Auditionné par les sénateurs la semaine dernière, Sébastien Soriano avait mis sur la table plusieurs options pour la tenue des enchères portant sur les fréquences. "Nous envisageons de les tenir soit fin juillet, soit en septembre », confiait le président de l'Arcep, en fonction de "la vitesse de sortie de confinement".
A l'occasion de la publication de ses résultats, Orange n'a pas fait mystère de sa préférence. «Les enchères pourraient prendre place vers le mois de septembre ou octobre, quelque chose comme ça. Nous, ça nous va bien», a déclaré son PDG Stéphane Richard, interrogé sur BFM Business :
Pas de 5G avant 2021 ?
Comme ses concurrents, Orange ne semble donc pas pressé de grever son budget pour investir des centaines de millions d'euros dans les blocs de fréquence 5G. Un report de la procédure d'attribution en octobre risquerait toutefois de faire glisser la commercialisation du réseau mobile de 5e génération à 2021. Le calendrier initial prévoyait en effet un coup d'envoi de l'appel d'offres en avril, pour une attribution finale en juin, suivi d'un lancement effectif en juillet.
L'Autorité de régulation souhaitera donc peut-être aller un peu plus vite, ne serait-ce que pour rester dans les clous des obligations assignées aux opérateurs en contrepartie de l'attribution des fréquences 5G. Lesquelles exigeaient qu'Orange, SFR, Bouygues Telecom et Free aient tous allumé le réseau dans aux moins deux grandes villes à fin 2020. Mais ça, c'était avant...