Alors que les rumeurs insistaient sur la liquidation imminente de Kosc, l'entreprise a finalement trompé les pessimistes en obtenant son placement en redressement judiciaire. Quelques jours après une première décision en sa faveur dans le contentieux l'opposant à SFR, le Tribunal de commerce de Paris offre ainsi une deuxième bouffée d'air frais à l'opérateur de gros pour les fournisseurs télécoms d'entreprise.
De quoi lui permettre de poursuivre son activité pendant une "période d'observation de six mois". Une indulgence qui s'explique notamment par la dynamique commerciale affichée par la société : "la croissance des commandes (...) n'a pas cessé d'augmenter en dépit de la situation", fait-elle valoir dans un communiqué.
Kosc : scénarios pour une reprise
Ce semestre de répit doit permettre à l'alternative à Orange et SFR sur le marché de gros professionnel de lancer un appel d'offre afin de se chercher un nouvel actionnaire, voire un repreneur. "Une dizaine de candidats industriels et/ou financiers" étaient déjà sur les rangs cet automne. Mais n'ont pas sauté le pas, essentiellement rebutés par le niveau d'endettement de la société, explique cette dernière à Next InPact.
L'ardoise émane pour moitié des litiges avec l'opérateur au carré rouge, à la suite de la cession par ce dernier du réseau Completel à Kosc en 2017. Un dossier sur lequel l'Autorité de la concurrence a statué en défaveur de Kosc en septembre dernier, précipitant l'entreprise dans la tourmente.
Les prétendants au rachat de Kosc - parmi lesquels le nom de Bouygues Telecom revient avec insistance - vont pouvoir retenter leur chance dans un cadre un peu différent. Avec notamment la possibilité d'étaler la dette ou de la voir annulée par le repreneur. Les dirigeants de l'entreprise espèrent connaître le scénario retenu d'ici trois mois.