La bataille acharnée de près de trois mois a pris fin : 497 tours d'enchères ont été nécessaires pour permettre aux opérateurs mobiles allemands de s'adjuger les précieuses fréquences 5G. La BundesnetzAgentur a publié hier les résultats du processus, qui a permis d'attribuer aux impétrants un total de 420 MHz dans deux bandes de fréquences, 3,6 GHz et 2,1 GHz.
Allemagne : 300 MHz pour les opérateurs en 3,6 GHz
Deutsche Telekom remporte ainsi 90 MHz en 3,6 GHz et 40 MHz en 2,1 GHz, tout comme son rival Vodafone. Telefonica s'adjuge quant à lui 70 MHz dans la bande 3,6 et 2à MHz dans la bande 2,1. Enfin, le nouvel entrant 1&1 Drillisch est parvenu à s'octroyer 50 MHz en 3,6 et 20 MHz en 2,1.
Rappelons que sur la bande des 3,6 GHz, 300 MHz au total étaient mis à la disposition des opérateurs télécom, tandis que 100 MHz sont réservés aux "verticaux", c'est-à-dire les acteurs industriels. En France, le manque d'appétit de ces derniers pour les fréquences 5G a conduit le gouvernement a réserver aux seuls opérateurs le processus d'enchères 5G qui se déroulera en fin d'année.
Enchères 5G : la démesure ?
Les quatre concurrents ont dépensé un total de 6,5 milliards d'euros pour ces fréquences. Bien plus que ce qui était prévu, laissant planer le doute sur leurs capacités d'investissement pour déployer le réseau par la suite. Un scénario que les pouvoirs publics s'appliquent à éviter en France : si l'Etat n'entend pas brader son patrimoine fréquentiel, il a déjà précisé qu'il entendait privilégier une approche équilibrée. Il s'agira donc d'alimenter les caisses, mais aussi de laisser suffisant de marge aux opérateurs afin qu'ils répondent à la fois aux exigences d'aménagement du territoire et aux besoins des industriels.