Orange, SFR, Bouygues Telecom et Free ont poursuivi en octobre leur effort visant à équiper en 4G l'ensemble de leurs relais de téléphonie mobile avant la fin de l'année.
Les opérateurs ne sont plus qu'à quelques pourcents du but : l'équipement en 4G de tous les sites mobiles de France métropolitaine. C'était l'un des engagements pris par Orange, SFR, Bouygues Telecom et Free en échange du renouvellement sans frais de leurs licences il y a bientôt trois ans dans le cadre du New Deal Mobile. Le quatuor s'approche mois après mois de cet objectif de 100% de sites en 4G à fin 2020 (75% pour l'ancien programme zones blanches - centres bourgs).
Les données publiées par l'Agence nationale des fréquences (ANFR) au 1er novembre 2020 illustrent les derniers efforts consentis : 435 nouveaux sites 4G pour Orange, 330 pour Free, 219 pour Bouygues Télécom et 193 pour SFR. Avec, chez chacun d'entre eux, une majorité d'activations d'antennes 700 et 800 MHz, les bandes de fréquences les plus propices à la couverture des zones peu denses en raison de leur qualité de propagation. Chez Orange, par exemple, quasiment tous les nouveaux sites 4G comptabilisés au mois d'octobre disposent d'une antenne 800 MHz.
Alors, où en sont les opérateurs à deux mois de l'échéance ? Rapporté au nombre de sites 3G déclarés par chacun auprès de l'ANFR, le taux d'équipement en 4G s'affiche à 95% chez Free et Orange, et 92,5% chez Bouygues Telecom et SFR.
Silence radio sur la 5G
A noter que ces chiffres ne concernent pas que l'ajout d'antennes 4G sur des sites existants qui n'étaient équipés jusqu'ici qu'en 2G et/ou 3G. Ils comprennent également la mise en place de nouveaux sites mobiles, notamment dans le cadre du dispositif de couverture ciblée, naturellement équipés en 4G. Et peut-être même en 5G. Mais cela, on ne pourra pas le savoir tout de suite... "Les demandes d’accord relatives à la 5G reçues par l’ANFR ne seront publiées qu’après le lancement des offres par les opérateurs mobiles", précise en effet l'Agence nationale des fréquences. Lancement attendu fin décembre aux dernières nouvelles.
Aussi discrète que les opérateurs, l'ANFR ne comptabilise pour l'instant que les supports déclarés par les opérateurs à titre expérimental : un peu moins de 500, que l'on retrouve essentiellement dans les plus grandes agglomérations. Paris, Lyon, Marseille, Bordeaux, Toulouse, Lille, Nantes, en fonction des choix des opérateurs. Pour savoir où chacun choisira d'implanter ses nouvelles antennes 5G à vocation commerciale, il faudra donc attendre encore quelques semaines...