Une reconnaissance et les moyens d'une démarche collective. Voilà ce qu'apporte le contrat de filière signé mercredi 18 décembre par les entreprises des infrastructures du numérique avec l'Etat, les organisations syndicales et les collectivités. Après la labellisation "Comité stratégique de filière" il y a un mois, les industriels et l'Etat ont ainsi échangé des engagements visant à fédérer autour de plusieurs projets structurants l'ensemble des acteurs de l'écosystème.
4 axes de développement pour les infras numériques
Parmi ceux-ci, on retrouve le développement de la 5G, présenté comme "le projet le plus emblématique" du CSF. L'objectif est d'une part d'élaborer la stratégie de déploiement, et d'autre part de créer un "réseau pérenne de plateformes 5G, permettant d’établir une infrastructure 5G d’innovation en réseaux multi-sites".
L'ambition porte aussi sur les smart territoire, afin de "construire une vision commune du Smart avec les collectivités locales". L'accent devant notamment être mis sur "la gouvernance et l'interopérabilité des données".
Autre axe essentiel de l'action du CSF : l'emploi. Et plus particulièrement le futur des milliers de professionnels mobilisés sur le déploiement du THD "principalement sur une période de cinq ans". Les industriels du numérique préparent "un plan d'action sur les 5 prochaines années" afin de préparer "les passerelles des métiers du THD vers les nouveaux métiers qui apparaîtront" dans le sillage de la 5g et des Smart City. L'enjeu est double : sécuriser l'avenir professionnel des salariés mais aussi parer à la "fragilité du secteur en termes de mobilisation de forces vives", mises en évidence par les difficultés de recrutement sur le déploiement de la fibre optique.
Enfin, les infrastructures numériques veulent étendre leur terrain de jeu à l'international. En s'appuyant pour ce faire sur le "modèle français de déploiement des infrastructures ouvertes et mutualisées". Une approche qui n'es pas passez inaperçue à l'étranger (Europe et Afrique notamment), et sur laquelle les industriels souhaitent désormais capitaliser. Pour ce faire, ils comptent "inventer une offre française intégrée, clé en main", portée par la "création d'une marque ou d'un label représentatif".
40 milliards de CA et 140 000 emplois
Quatre grandes organisations ont pris part à cette signature, représentants les différentes branches de la filière : fabricants de composants et d’équipements réseaux, opérateurs fixe et mobile et de services de communications électroniques, fabricants de câbles et industriels des réseaux d'initiative publique. Des métiers représentés par quatre entités : l'Alliance française des Industries du numérique (AFNUM), la Fédération française des télécoms (FFT), le Syndicat professionnel des fabricants de fils et câbles électriques et de communication (SYCABEL), et les industriels de l'aménagement numérique sous le pavillon de la Fédération InfraNUM.
Des grands groupes ou TPE/PME, leurs activités représentent plus de 40 milliards d'euros de chiffre d'affaires et près de 140 000 emplois, générés en grande majorité chez les opérateurs télécoms.
Source : dossier de presse de la signature du contrat de filière Infrastructures Numériques, 18 décembre 2019