Le coup d'envoi de l'exploitation des nouvelles fréquences 5G, c'est (théoriquement) aujourd'hui. Il va néanmoins falloir attendre quelques jours encore pour voir les opérateurs déployer le réseau mobile de 5e génération, sur la nouvelle bande de fréquences qu'ils sont désormais autorisés à utiliser (3,5 GHz). Mais Orange, SFR, Bouygues Telecom et Free sont déjà dans les starting-blocks sur d'autres bandes de fréquences qu'ils comptent réutiliser en 5G.
De la 5G en 700 MHz et en 2100 MHz
C'est une cartographie dévoilée par l'Agence nationale des fréquences (ANFR) qui permet de s'en apercevoir. Dénichée par le Freenaute chevronné Vache GTI, cette exploitation alternative de l'observatoire des déploiement de l'ANFR fait figurer les demandes d'autorisation des opérateurs pour l'exploitation en 5G NR (New Radio) de bandes de fréquences jusqu'ici allouées uniquement à la 4G.
Et il y en a beaucoup. 3 450 sur la bande des 2 100 MHz, émanant essentiellement de SFR, Bouygues Telecom, et marginalement d'Orange. On note au passage que 3 de ces antennes 5G NR 2 100 ont d'ores et déjà été mises en service par SFR à Paris, Dijon et près d'Antibes.
Et pas moins de 4 328 en 700 MHz, la bande fétiche de Free, à l'origine de toutes les demandes sur cette portion du spectre :
Cette carte alternative se trouve à l'adresse suivante : http://anfr2.data4citizen.com/
De quoi se faire une première idée des intentions des uns et des autres. On note ainsi que les demandes portant sur la 5G NR en 2 100 MHz par SFR et Bouygues concernent essentiellement des grands centres urbains. Du côté de Free, les antennes concernées par cette réutilisation - ou refarming - du 700 MHz se situent aussi bien dans les villes qu'en zones moins denses. Et, très souvent, le long des axes de transport.
Motus sur le 3,5 GHz
De là en déduire que les opérateurs lanceront immédiatement leur 5G dans toutes les secteurs où l'on constate ce refarming, il y a néanmoins un pas que l'on se gardera de franchir. Car l'amélioration des performances promise par le nouveau réseau ne se fera franchement sentir qu'avec le concours de la bande 3,5 GHz. Et s'agissant de l'implantation de ces nouvelles antennes, les opérateurs gardent, pour l'instant, bouche cousue, hormis sur les sites expérimentaux déployés depuis un an. Tout comme l'Agence nationale des fréquences, du reste. Dans son dernier observatoire des déploiements 4G, la gardienne du spectre prévenait ainsi qu'il ne fallait pas compter sur elle pour vendre la mèche. En tout cas, pas avant que les opérateurs n'aient donné le coup d'envoi commercial.