Nouvel épisode dans le feuilleton des spéculations sur une consolidation du secteur français des télécoms. Selon des informations glanées par Bloomberg, Bouygues étudierait la possibilité de formuler une offre sur SFR, avec le soutien de fonds d’investissements, dont CVC Capital Partners.
Les réflexions de l’opérateur et ses partenaires financiers n’en seraient qu’à un stade préliminaire, et pourraient tout aussi bien ne pas aboutir, selon les sources proches du dossier interrogées par l’agence de presse économique.
Double démenti
Des spéculations aussitôt démenties par Bouygues, a minima : « Comme tout acteur d’un marché, Bouygues étudie régulièrement les diverses hypothèses d’évolution du secteur des télécoms ; mais à ce jour il n’y a aucune discussion avec un autre opérateur et aucun mandat n’a été délivré à quelque conseil que ce soit. » De son côté, Altice a réitéré auprès de Reuters son attachement à SFR « un actif essentiel du groupe et faisait partie de sa stratégie de long terme ».
La consolidation plaît aux marchés
Circulez, y a rien à voir, affirment donc les deux groupes, qui ont connu des fortunes diverses en Bourse à la suite de cette publication. Altice gagnait ainsi près de 7% à l’approche de la clôture, tandis que Bouygues perdait 0,47%. Les titres de leurs deux concurrents, Orange et Free, bondissaient quant à eux de 2 et 5% respectivement, les marchés accueillant favorablement toute perspective d’une consolidation sur le marché français des télécoms, synonyme de rentabilité accrue pour les opérateurs.
Un retour à trois opérateurs n'est en revanche pas du goût de l'Arcep : il y a un an, son président Sébastien Soriano jugeait ainsi ce mouvement « ni nécessaire, ni souhaitable » dans un secteur en passe de trouver sa stabilité.