Bouygues Telecom continue son petit bonhomme de chemin avec un 2e trimestre très proche du précédent : +41 000 abonnés Internet et +120 000 forfaits mobiles.
Sur l’Internet fixe, la performance est dopée par la fibre optique : 62 000 Bbox supplémentaires ont été raccordées sur cette techno au 2e trimestre, après 64 000 sur l’intervalle précédent. Dans le même temps, le parc d’abonnés ADSL reculait de 21 000 abonnés au T2 après -14 000 au T1. Un phénomène nouveau : jusqu’à fin 2017, le cuivre comptait encore pour une large part dans les recrutements de l’opérateur.
La fibre Bouygues supplante l'ADSL
Si les migrations vers la fibre peuvent expliquer en partie ce basculement, les chiffres des trimestres précédents suggèrent malgré tout un coup de mou sur l’ADSL depuis six mois :
La fibre s’installe ainsi en véritable relais de croissance pour Bouygues. Un mouvement appelé à s’intensifier avec l’accélération annoncée des déploiements en zone AMII, où Bouygues co-investit avec Orange et SFR. Mais aussi avec l’apparition progressive des offres Bbox en fibre sur les réseaux d’initiative publique : Loire, Nord-Pas-de-Calais, Aisne, Grand-Est, Vaucluse, et bientôt Bretagne.
Mobile : Bouygues à la fête, Free à la peine ?
Sur le mobile, Bouygues affiche une toujours une belle santé avec un parc de cartes SIM en hausse de 448 000 au 2e trimestre (+ 901 000 sur le semestre). L’opérateur conserve sa cadence de recrutements sur les forfaits : 120 000 de plus au printemps et +253 000 sur le semestre. Des chiffres qui, croisés avec ceux d’Orange et SFR, ainsi que le dernier bilan trimestriel de l’Arcep, semblent confirmer les difficultés de Free sur le mobile évoquées plus tôt cet été.
Hausses de prix : fin du coup de pouce
Sur le plan financier, l’ensemble permet à Bouygues Telecom d’afficher un chiffre d’affaires identique à celui du trimestre précédent, à 1,281 milliard d’euros. Sur le semestre, le CA s’améliore de 7% sur un an, à 2,563 milliards, pour un résultat opérationnel courant de 148 millions d’euros (+10%).
La partie abonnements facturés aux clients s’améliore pour sa part de 5%. Un bond notamment attribué à « l’impact positif des hausses tarifaires intervenues en mai 2017 », indique Bouygues. Un an après leur mise en œuvre, leur effet sur les comptes devrait logiquement s’atténuer au 2e semestre : le groupe table ainsi sur une hausse des facturations de seulement 3% sur l’ensemble de 2018.