Alors qu’il s’apprête à cesser la commercialisation de lignes RTC analogiques le 15 novembre prochain, Orange en prépare en parallèle l’extinction du réseau RTC. Les sept premières zones concernées par le passage à la téléphonie tout IP ont été dévoilées par l’opérateur vendredi dernier. Dans sept départements (Haute Garonne, Vendée, Seine-et-Marne, Charente-Maritime, Nord, Haute-Loire, Morbihan), des ensembles de communes diront ainsi adieu aux lignes fixes sur réseau téléphonique commuté vers la fin 2023.
Une opération que l’opérateur teste déjà depuis début 2017 sur deux zones pilotes, en région parisienne et dans le Finistère-Sud, ou l’arrêt technique du RTC est programmé pour la fin 2021.
Téléphone fixe RTC : pas d'arrêt avant 5 ans
Cette migration massive est encadrée par l’Arcep, qui délimite les zones concernées sur proposition de l’opérateur historique. Le principe étant de conserver les lignes RTC existantes « aussi longtemps que la qualité sera maintenue », selon Orange, le transfert vers le tout IP sera donc très progressif : seulement 3% du parc seront ainsi concernés par ce premier lot à fin 2023. La cadence de migration annoncée sera d’environ 150 000 par an. Avec, à chaque fois, un délai de prévenance de cinq ans qui doit permettre aux opérateurs utilisant le réseau commuté d’Orange de préparer la bascule vers des solutions tout IP, et de prévenir leurs clients afin qu’ils prennent les dispositions nécessaires en temps voulu.
L’occasion pour Orange de rappeler que ce 15 novembre ne cesseront que les commercialisations de nouvelles lignes RTC analogiques. Un an plus tard, l’opérateur ne produira plus de lignes RTC numériques (Numéris). Mais l’ensemble des clients disposant déjà d’un abonnement sur ligne RTC ne seront pas menacés de coupure : ils pourront continuer à utiliser leur ligne jusqu’à un éventuel arrêt technique qui n’interviendra pas, au minimum, avant 5 ans.