L’association des opérateurs télécoms alternatifs lève un nouveau dossier aujourd’hui auprès de l’Arcep : celui de l’adoption du protocole IPv6 en France, à l’heure où la persistance d’IPv4 commence constitue un facteur « limitant techniquement et commercialement ». Au-delà de la distorsion de concurrence qu’implique l’inégalité d’accès à des ressources IPv4 de plus en plus rares, l’association souligne ainsi les problèmes de compatibilité et de qualité de service qui freinent le déploiement du nouveau protocole. Et partant les innovations dans le domaine de l'IoT et du M2M.
L'AOTA rappelle ainsi que la compatibilité IPv6 de « tout nouvel équipement terminal » commercialisé ou loué en France à compter du 1er janvier 2018 est prévue dans la Loi République Numérique. Et appelle l’Arcep à aller plus loin que son observatoire de la transition vers IPv6, en menant des actions pour vérifier que ladite loi « est respectée et si des actions correctives sont menées spontanément » par les acteurs du marché pour « parvenir à une compatibilité native » avec le nouveau protocole. Ce qui permettrait également de s'assurer de « l’avancée réelle du déploiement et de l’utilisation d’IPv6 dans les réseaux d’accès français », poursuit l'association.
Autre proposition : l’établissement « d’un groupe de travail et/ou d’un comité d’experts IPv6 » rassemblant un large horizon d’acteurs français (opérateurs, équipementiers, collectivités, services de l’Etat) et étrangers (Berec, régulateurs…) visant à accélérer le déploiement du futur standard. Avec l’ambition, souligne l’AOTA, « de faire de la France l’une des locomotives de l’Internet de demain en Europe ».