Coup de mou pour le marché mobile en fin d’année. Le nombre de cartes SIM a certes continué de progresser, à 75,6 millions au total. Mais cette hausse est très timide : 120 000 de plus seulement, soit la plus faible jamais observée lors d’un 4e trimestre, souligne l’Arcep dans son dernier observatoire. En cause, le ralentissement de l’activité sur le segment forfaits – seulement 500 000 de mieux contre 860 000 un an plus tôt – tandis que le périmètre prépayé continue de décroître à son rythme habituel (-400 000).
En métropole, notamment, la croissance du parc a été divisée par 4 en un an (+105 000), et par 2 sur le seul segment post-payé (forfaits), très dynamique à la même période l'année précédente. Une atonie également illustrée par le volume de ventes brutes (3,4 millions), en repli d’un million environ comparé à l’automne 2017. La tendance s’incarne aussi dans la forte baisse enregistrée sur les portabilités (-26% à 1,8 million), alors qu'elles connaissent traditionnellement un pic en fin d’année. Elle épargne en revanche le marché entreprises, dont le parc de cartes augmente de 3% (contre 1,2% sur le résidentiel).
Moins de promos, moins de nouveauté
Cause probable de ce trou d'air : une moindre intensité promotionnelle sur la période de Noël comparé aux années précédentes, voire aux trimestres précédents. Alors qu'un épisode de consolidation se profile, l'heure est sans doute moins à la bataille des parts de marché qu'à l'assainissement des bilans.
Autre facteur possible, côté consommateur cette fois : un effet de saturation consécutif au déluge de gigas observé depuis deux ans, qui avait dopé le marché. Fini l’effet « waouh » des forfaits 50 ou 100 Go : à présent qu’ils sont démocratisés à prix plancher, difficile, pour les opérateurs de trouver un nouvel angle différenciant qui saura séduire le chaland…