Améliorer la couverture mobile, les opérateurs s'y sont engagés dans le cadre de l'accord New Deal. Mais cela prendra quand même du temps. Soucieux d'accélérer la desserte 4G des zones mal couvertes, le gouvernement cherche des pistes pour accélérer sur ce dossier qui nourrit le ressentiment des populations oubliées de la 4G, et les tensions avec les collectivités locales.
Dernière solution envisagée, selon les informations du Canard enchaîné, confirmées par Les Echos : obliger les opérateurs à mutualiser leurs réseaux dans les zones dites "grises". C'est-à-dire couvertes au mieux par un seul opérateur. En s'appuyant sur le seul réseau présent pour desservir en itinérance les clients des autres acteurs de la téléphonie mobile, l'exécutif espère ainsi gagner un temps précieux pour répondre aux besoins de la population.
Opérateurs et Arcep contre la mutualisation
Comme on peut s'en douter, la solution ne séduit guère les opérateurs, qui perdraient ainsi l'avantage concurrentiel pour lequel ils ont investi. Une telle approche favoriserait notamment Free Mobile, qui accuse toujours un retard par rapport à ses trois autres concurrents en matière de couverture mobile. L'idée du gouvernement n'est pas plus en cour du côté du régulateur, dont la doctrine se verrait largement mise à mal : sans concurrence par les infrastructures, juge en effet l'Arcep, les opérateurs ne sont pas suffisamment incités à investir pour développer leur réseau, et donc le service rendu à leurs clients.