Netgem publie aujourd’hui un aperçu de ses résultats pour 2018. Le groupe fait notamment état d’un repli de son chiffre d’affaires de 30%, lié au recul de son activité historique dans les box. Chez Vitis, dont Netgem est l’actionnaire majoritaire, la tendance est inverse. La maison-mère de l’opérateur Videofutur affiche en effet une hausse de 82% de ses recettes sur l’année 2018, à plus de 10 millions d’euros (non consolidés dans les comptes de Netgem).
La marque revendique le statut d’opérateur alternatif « leader sur les RIP » - Netgem parlait dans ses résultats du 3e trimestre de « plus de 250 000 clients » pour Vitis - et vise un triplement de son chiffre d’affaires à 30 millions d’euros d’ici à 2021.
Virage vers l'OTT
Une dynamique sur laquelle Netgem compte à présent s’appuyer pour prendre le tournant des services adossés au très haut débit. Dans ses précédentes communications financières, le groupe n’avait pas fait mystère des difficultés de son activité IPTV. Elle constatait à fin septembre « des ventes de décodeurs très en retrait des niveaux anticipés par la Société pour l'année ». Et annonçait son intention de « réajuster ses investissements entre ses activités de service OTT, présentant de bonnes perspectives de croissance, et son activité de vente de décodeurs ».
Netgem entend ainsi profiter de la démocratisation à venir de l’ultra-haut-débit pour accentuer sa présence sur l'OTT et partir à la « conquête de la maison connectée », en France mais aussi en Grande-Bretagne, où le groupe déploie notamment sa marque netgem.tv.
Netgem cède son cloud à Vitis
« Avec la Fibre, nous nous ouvrons le marché des 20 prochaines années, celui des nouveaux services et usages de toute la famille. C’est là que nous nous voulons investir dorénavant », résume ainsi Joseph Haddad, PDG de Netgem, dans le communiqué publié par le groupe. Première illustration de ce tournant stratégique : la cession à Vitis de sa branche d’activité « plateforme Cloud multi-écrans et enregistreur numérique ». En contrepartie, le groupe bénéficie d’une « relution majoritaire » au sein de la maison-mère de Videofutur, qu’il contrôlera à hauteur de 53,2% aux côtés de la Caisse des Dépôts et d’Océinde, les autres actionnaires depuis la création du Vitis en novembre 2016.