Gros coup d’accélérateur pour le FttH dans l’Orne : parti d’un schéma initial qui prévoyait 75% de locaux fibrés en 2030, le département se positionne désormais sur un objectif 100% FttH en 2023. Une ambition nouvelle affichée vendredi dernier en séance plénière du Conseil départemental, et dont la réalisation sera confiée à Orange dans le cadre de plusieurs contrats.
DSP fibre dans l'Orne, Acte 2
Déjà présent sur le déploiement en zone AMII (Alençon et Flers), l’opérateur historique a également engagé les travaux sur le Réseau d'initiative public (RIP) ornais dans le cadre d’une délégation de service public signée en 2017. Au programme : le déploiement du FttH sur les plaques de L’Aigle et L’Argentan, afin de desservir quelque 22 000 locaux d’ici à fin 2019. Et les premiers dès la fin 2018.
Désormais, l’Orne s’apprête à aller plus loin sur cette DSP concessive (conception, réalisation, financement, exploitation) en contractualisant une deuxième tranche conditionnelle. Toujours confiée à la société de projet ad hoc d’Orange, Orne Métropole Très Haut Débit, cette deuxième portion du chantier doit permettre de raccorder quelque 52 000 locaux d’ici à 2023.
Un AMEL informel pour achever le déploiement
Restent 60 000 locaux à équiper sur le territoire : pour leur permettre de bénéficier du FttH au même horizon (2023), le département s’en remet là aussi à l’opérateur historique. Mais cette fois-ci, sous le régime des Appels à manifestation d’engagement locaux (AMEL), nous indique Jean-François Aubert, chef de la Mission Aménagement Numérique du Territoire au département. En complément des deux tranches de DSP respectivement chiffrées à 15,6 millions et 52 millions d’euros, Orange se chargera donc de raccorder le reste du département sur ses fonds propres. Avec, d’ici à 2023, un taux de locaux raccordables à la demande sur lequel les négociations sont encore en cours.
Ce choix, nous précise encore Jean-François Aubert, résulte d’une consultation informelle entre les deux parties. Plutôt que de lancer officiellement un AMEL, la collectivité a en effet préféré négocier directement avec son interlocuteur afin de boucler plus rapidement ce projet complémentaire de déploiement.
Ce dernier fera l’objet d’une convention distincte de la DSP, les deux devant être signées le 12 octobre prochain. La tranche réalisée « en mode AMEL » devra toutefois encore recevoir le tampon gouvernemental, afin de rendre contraignants les engagements de l’opérateur au titre de l’article L33-13 du CPCE.
Mix techno : le THD Radio hors-jeu dans l’Orne
Pour rappel, afin de permettre à ses administrés de patienter jusqu’à cette échéance, le département avait opté en 2015 pour un programme de montée en débit : au total, ce sont 109 opérations qui ont permis d’accroître la qualité de service ADSL de 16 000 foyers. Les particuliers devant, en dernier recours, opter pour le satellite ou le Wimax peuvent en outre compter sur une subvention de la collectivité.
Pour l'heure, en revanche, e département ne souhaite pas compléter le dispositif par une solution THD Radio. Parce qu’il ne perçoit pas un modèle économique pour cette technologie dans le temps imparti pour achever le déploiement de la fibre optique, nous explique Jean-François Aubert. Mais aussi parce qu’elle ne souhaite pas voir émerger une offre susceptible de concurrencer le FttH sur le très haut débit.