Alors que se tiennent aujourd'hui à Deauville les Etats Généraux des RIP, les annonces se succèdent. Après Orange, prêt à venir sur tous les réseaux d'initiative publique d'ici à la fin de l'année, c'est au tour de SFR de lever un autre point de blocage. Sur les réseaux d'initiative publique qu'il exploite, l'opérateur au carré rouge accueillera bientôt Vidéofutur. Le FAI de proximité a signé à cet effet un partenariat avec SFR FttH, la nouvelle entité d'Altice en charge des réseaux fibre du groupe en zone moins dense.
Il s'agit du premier accord global signé par la marque au carré rouge avec un autre FAI. Jusqu'ici, SFR n'a ouvert les portes de ses RIP qu'aux offres fibre d'Orange, sur certains secteurs de l'Oise et de l'Eure-et-Loir.
Vidéofutur vise 2 millions de lignes éligibles à fin 2019
Cet accord se concrétisera "dès l'été 2019" par la commercialisation des abonnements fibre Vidéofutur sur le RIP de l'Isère, où les premières lignes ont été mises en service il y a quelques semaines. A compter du 2e semestre, la filiale de Vitis pourra ensuite déployer ses offres sur les autres RIP exploités par SFR : Oise, Eure-et-Loir, Loiret notamment, pour ne citer que les réseaux les plus avancés.
De quoi permettre à Vidéofutur de toucher 2 millions de foyers d'ici à fin 2019, peut-on lire dans un communiqué commun. Un volume auquel contribueront aussi les autres RIP exploités par Axione, Altitude, Covage et TDF sur lesquels le FAI est présent, et qui totalisent à date un million de lignes éligibles sur 30 départements.
Une première qui en appelle d'autres ?
Un premier pas vers un peu plus de concurrence sur ces réseaux d'initiative publique où les seules offres commerciales proposées aux particuliers sont celles de FAIs appartenant au même groupe que l'opérateur d'infrastructure. On pense non seulement aux réseaux gérés par SFR, mais aussi à ceux confiés à Orange.
Malgré des annonces en Auvergne et en Bretagne, aucun autre fournisseur d'accès concurrent ne propose encore ses offres fibre sur les RIP exploités par l'opérateur historique. Et seul un FAI de proximité - Coriolis - semble en mesure de s'y positionner, à la faveur non d'un accord mais d'une décision rendue par l'Arcep.