Le succès de Free Mobile donne des ailes à Xavier Niel. Candidat malchanceux pour le rachat d'Orange Suisse, le fondateur d'Iliad pourra exporter son savoir faire en Israël. Actionnaire à hauteur de 30 % dans Golan Telecom avec son ancien partenaire d'Iliad, Michael Boukobza, Xavier Niel a obtenu la cinquième licence du pays en juillet 2011. Aujourd'hui, les deux dirigeants s’apprêtent à lancer leur marque fin 2012.
Devant l'exode de clients provoqué par l'arrivée de Free Mobile en France, Bezeq, Partner et Cellcom, qui possèdent à eux trois 95 % du marché israélien, redoutent un scénario à la française et n'ont pas envie de vivre le cauchemar d'Orange, de SFR et de Bouygues Telecom en France.
Pourtant, après trois mois de recul, ils n'ont pas de quoi s'inquiéter. En revanche, si les Israéliens voient Xavier Niel comme le messie des télécoms et se réjouissent d'avance de voir le montant de leur facture de téléphonie mobile divisée par deux, ils peuvent prendre peur. Il vaudrait mieux pour eux que l'autorité des télécommunications israélienne n'ait pas imposé les mêmes conditions à Golan Telecom que l'ARCEP à Free Mobile, sinon, les clients de Golan Telecom vont avoir des surprises.
En effet, en France, malgré un réseau qui couvre 27 % de la population, Free Mobile n'achemineraient que 3 % des télécommunications avec ses infrastructures, le restent étant à la charge d'Orange provoquant des saturations aux heures de pointes. Ces pannes à répétition qui exaspèrent les abonnés ont même provoqué un retour des clients vers les opérateurs traditionnels.
Espérons que Golan Telecom n'ait pas déployé ses antennes que dans le désert du Negev ou aux abords de la Mer morte, sinon les futurs abonnés risquent de connaître les mêmes joies que les abonnés Free Mobile.
Enfin, un conseil à Xavier Niel : les habitants de la région ayant déjà pas mal de problèmes pour communiquer, échanger et se comprendre, si en plus vous leur fournissez un réseau qui fonctionne par intermittence, vous n'allez pas contribuer à la paix dans cette région. Maintenant, nul n'est prophète en son pays.