L’heure serait à la vente pour TDF. Les fonds d’investissement qui se partagent actuellement le capital de l’opérateur d’infrastructure ont mandaté les banques Morgan Stanley et BNP Paribas pour trouver des acquéreurs, affirment ainsi Les Echos dans un article publié ce matin. Avec l’espoir de retirer 3,5 milliards d’euros de la cession d’un groupe aux finances assainies, dans un marché plutôt favorable à ce type d’opérations actuellement.
Appétit pour les infrastructures
On s'orienterait vers une opération financière plutôt qu'industrielle. Car il s'agit avant tout, pour les fonds Brookfield, APG, PSP, Arcus, ainsi que Crédit Agricole Assurances, qui se partagent le capital, de profiter de l’appétit actuel des investisseurs pour les actifs de long terme. Une tendance sur laquelle a récemment surfé Altice : la maison-mère de SFR a ainsi dégagé plusieurs milliards d’euros de la cession partielle de ses pylônes télécoms, puis de son réseau FttH, à des fonds d’investissement.
Des pylônes et de la fibre
S’agissant de TDF, l’opération permettrait aux éventuels acquéreurs de mettre la main sur l'expertise du groupe en matière de diffusion audiovisuelle, mais surtout sur un portefeuille d’actifs comprenant 13 900 pylônes télécoms, un parc en croissance de plus de 15% par an ces deux dernières années. Le tout devant s’enrichir d’ici quatre à cinq ans de plusieurs réseaux de fibre optique dans les territoires (Val-d'Oise, Yvelines, Maine-et-Loire, Val-de-Loire), pour un total d’environ 700 000 lignes.