C'est un débat aussi vieux que...le téléphone portable lui-même ! Et il ne se passe pas une semaine sans que la presse fasse l'écho de pétitions et de manifestations d'habitants refusant l'installation d'antennes de téléphonie mobile. Un phénomène relancé d'ailleurs récemment en France par l'accélération du déploiement de la 5G par Orange, Free, SFR et Bouygues Telecom.
Cette préoccupation remonte à l'apparition massive des téléphones portables dans les années 1990 et 2000. Des études de l’époque avaient en effet mis en avant une possible corrélation entre l'usage intensif du mobile et une augmentation des cancers du cerveau.
Ces informations ont alimenté les débats publics et ancré durablement la crainte d'une nocivité liée aux technologies sans fil. Sans parler des réseaux sociaux qui ont servi de caisses de résonance pour les multiples "fake news" colportées ici et là...
Selon l'étude, pas de lien confirmé entre ondes et cancer
Aujourd'hui, la science apporte enfin des réponses claires sur ce sujet. Une étude internationale, commandée par l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) et récemment publiée sur Science Direct, vient balayer ces inquiétudes.
Réalisée par onze experts issus de dix pays, cette étude a minutieusement analysé 63 travaux de recherche publiés entre 1994 et 2022. Son constat est rassurant :
- Aucune augmentation du risque de cancer du cerveau n'a été observée chez les utilisateurs de téléphones mobiles.
- Les ondes émises par les antennes de radiodiffusion n'augmentent probablement pas le risque de cancers infantiles.
- Même pour les travailleurs exposés professionnellement aux ondes, le risque demeure faible.
L'un des principaux auteurs de l'étude, membre de l'autorité australienne en charge de la protection contre les radiations et le nucléaire, affirme ainsi : « Il n'y a pas eu d'augmentation de l'incidence liée aux tumeurs du cerveau ».
En conclusion, qu'il s'agisse de smartphones, d’ordinateurs ou de tout autre appareil sans fil, l'exposition aux ondes électromagnétiques ne semble avoir aucun impact démontré sur la santé humaine. Une nouvelle rassurante qui permet de lever, en partie, le voile sur un débat vieux de plusieurs décennies.