Les offres d'accès à Internet pour les résidences secondaires pourraient devenir le nouveau dossier brûlant de la rentrée. Selon SFR, les conditions d'accès au réseau de l'opérateur historique l'empêcherait de proposer des offres équivalentes à celles d'Orange.
Plus de 3 millions de Français disposent d'une résidence secondaire. En moyenne, ces habitations sont occupées 44 jours par an. Mais l'accès à Internet devient essentiel même en période de vacances. Orange peut cibler ce type de clientèle avec son offre fixe Découverte sans engagement (sous réserve de disposer d'un abonnement France Télécom) mais cela poserait problème pour les autres opérateurs.
SFR a saisi le tribunal de commerce de Paris et réclame 218 millions d'euros à l'opérateur historique. La filiale de Vivendi s'estime lésée car elle ne peut pratiquer d'offres équivalentes à cause de l'offre de gros de France Télécom. En effet, SFR est obligé de s'engager sur la durée lorsqu'il loue son infrastructure, il ne peut donc proposer d'accès ponctuel sans engagement sur le fixe.
S'il y a un déséquilibre entre acteurs dans le cadre des résidences secondaires, il n'est pas sûr qu'il influe grandement sur le marché. Sur les 3,2 millions de résidences secondaires, Orange ne compte que 50 000 accès haut débit. De plus, pour de l'accès ponctuel, l'Internet mobile est bien plus utilisé que l'accès fixe.
D'autres opérateurs vont-ils rejoindre le mouvement initié par la plainte de SFR ? Rien n'est mois sûr. La filiale de Vivendi devra prouver que ce sont bien les conditions de France Télécom-Orange qui empêchent le développement d'offres pour résidences secondaires et non simplement une absence de marché. L'opérateur historique juge de son côté que la plainte déposée par SFR est infondée.