Après des années d'attente, le VDSL2 devrait enfin arriver en France A l'heure où le FTTH semble s'imposer comme la solution d'avenir, le cuivre fait de la résistance pour éviter de partir à la retraite. Les opérateur devraient très certainement sauter sur l'occasion.
Mieux vaut tard que jamais ! Voilà l'expression qui vient le plus naturellement quand on évoque l'arrivée du VDSL2. Cette technologie, permettant de multiplier par 5 le débit de l'ADSL, a été testée par l'opérateur historique il y a sept ans.
Le projet VDSL2 a ensuite été enseveli en 2006. Tout le monde pensait que la page avait été définitivement tournée. L'arrivée des technologies FTTx n'a fait que confirmer la mise en pré-retraite des accès xDSL. Depuis trois ou quatre ans, la plupart des voix s'accordent à dire que l'avenir est dans la fibre.
Alors qu'elle était reléguée dans un tiroir poussiéreux, la technologie VDSL2 revient sur le devant de la scène. Pour rappel, le VDSL2 augmente les débits de façon conséquente (jusqu'à 100 Mb/s en voie descendante et 60 Mb/s en voie montante) sur les lignes de moins de 1 500 mètres. Passée cette distance, les performances sont équivalentes à celles de l'ADSL2+.
France Télécom a annoncé le démarrage d'un nouveau test VDSL2 à la rentrée. OVH devrait également procéder à un bêta-test de cette technologie à partir du mois d'octobre. Les choses pourraient donc s'accélérer pour le VDSL2. Le comité d'experts des boucles locales cuivre et fibre doit rendre un avis favorable à l'utilisation de cette technologie d'accès dès cet automne.
A priori, l'adoption du VDSL2 ne devrait pas poser de problèmes à la plupart des box actuelles. Les Bbox Sensation, Freebox Revolution et autres neufbox Evolution sont annoncées compatibles avec le VDSL2. L'une des grandes interrogations reste la façon dont les opérateurs vont commercialiser le VDSL2.
Les offres ADSL actuelles vont-elles simplement évoluer vers un « jusqu'à 100 mégas » ? Verra-t-on apparaître une nouvelle gamme d'offres d'accès avec un surcoût lié au débit supérieur ? On peut redouter que les opérateurs se servent du VDSL comme d'un nouveau levier pour augmenter l'ARPU. Quoiqu'il en soit, ce VDSL2 arrive un peu tard. Il aurait pu être un formidable tremplin pour de nouveaux services en 2007-2008 mais aujourd'hui, il ne peut que servir de béquille au déploiement de la fibre jusqu'à l'abonné.