Deux technologies se présentent à vous et vous ne savez pas laquelle choisir. Commençons d'abord par détailler chaque technologie pour bien comprendre de ce dont nous parlons et laquelle est la plus adaptée à votre besoin.
Qu'est-ce que l'ADSL ?
L'ADSL (Asymmetric Digital Subscriber Line) est la technologie d'accès à Internet la plus répandue en France. Tout simplement parce qu'elle s'appuie sur les 33,5 millions de lignes cuivre reliant l'ensemble des foyers français. 30,56 millions sont éligibles à l'ADSL, soit 91,2% du total.
Comment ça marche ?
Chaque foyer est relié, via sa ligne de cuivre, à un central téléphonique appelé NRA (Nœud de Raccordement Abonnés). En fonction de la taille de la ville, il peut en exister plusieurs. Au total, il en existe près de 17 000 sur l'ensemble du territoire et 9 026 sont reliés en fibre optique au réseau d'Orange, permettant notamment de recevoir la TV d'Orange.
Ces NRA sont ensuite reliés via fibre optique vers les équipements de l'opérateur historique, à savoir Orange (ex-France Télécom).
Que veut dire dégrouper ?
Le lancement de l'ADSL en France a eu lieu en 1999. Depuis des opérateurs alternatifs (Free, Bouygues Telecom, SFR, OVH, etc.) à l'opérateur historique ont dégroupé les NRA afin de proposer leurs propres offres ADSL. Que veut dire dégrouper ?
Ces opérateurs alternatifs ont installé dans chaque NRA leurs propres équipements, appelés DSLAM (Digital Subscriber Line Access Multiplexer). Voici l'état des lieux de la présence des FAI dans les NRA au 1 avril 2016 :
- 7 203 NRA dégroupés pour SFR
- 6 731 NRA dégroupés chez Free
- 1 812 NRA dégroupés pour Bouygues Telecom
- 181 NRA dégroupés chez OVH
Lorsque vous souscrivez à une offre ADSL chez l'un de ses opérateurs, votre ligne cuivre est débranchée du DSLAM Orange pour être branchée sur le DSLAM de l'opérateur que vous avez choisi. Ainsi votre ligne est directement reliée au réseau de votre nouvel opérateur.
ADSL : quels services ?
La technologie ADSL permet l'accès à plusieurs services :
- Internet jusqu'à 20 Mb/s en descendant et 1 Mb/s en montant
- les appels téléphoniques
- la télévision
- la télévision à la demande et la VOD
ADSL : quelles limites ?
Malheureusement cette technologie possède aussi ses limites. Plus votre domicile est éloigné du NRA, plus votre débit sera faible. Votre confort de navigation, la qualité de l'image de votre téléviseur s'en trouveront alors affectés. Sans oublier la qualité de votre ligne et celle de vos prises téléphoniques qui peuvent influer. Le cuivre s'oxyde avec le temps et perd alors ses propriétés conductrices.
De plus, peu de personnes ont accès au débit maximum offert par l'ADSL. Il sera de toute façon insuffisant pour certains usages. Le téléchargement intensif, le streaming en Ultra HD, les jeux en réseau, l'utilisation en simultanés deviennent compliqués.
Mais le principal problème réside dans l'asymétrie du débit ADSL : 20 Mb/s en descendant mais seulement 1 Mb/s en montant. Il faut alors oublier les usages Cloud du moins pour téléverser sur les serveurs de son service, de même que l'usage d'un NAS (disque dur connecté) ou encore l'échange de gros fichiers.
L'ADSL est donc limité dans les débits et les usages.
VDSL2 : une technologie intermédiaire sélective
Ceux qui ont la chance d'habiter à moins de 1 km du NRA peuvent profiter d'une évolution de l'ADSL : le VDSL pour Very-high-bit-rate Digital Subscriber Line. Le débit maximal de la deuxième version est alors porté à 100 Mb/s en descendant et 30 Mb/s en montant.
Dans la réalité, il faut avoir une ligne cuivre et des prises téléphonique en excellent état. Enfin si vous habitez au-delà de 1 km, vous ne pourrez pas profiter d'un tel débit.
En France, 16% des 31 millions de lignes sont éligibles au VDSL2. Tous les opérateurs n'ont pas encore migré totalement leur réseau vers cette technologie. Bouygues Telecom, par exemple, possède un réseau 100% compatible VDSL2, ce qui n'est pas le cas d'opérateurs comme Free et SFR qui doivent mettre à jour leurs équipements dans les NRA.
Qu'est-ce que le câble ?
Vous êtes également éligible au câble. Cette technologie est aujourd'hui également appelée HFC, FTTB ou FTTLA. En réalité, ces différents noms font suite aux évolutions du câble.
Elle est très répandue dans certains pays comme les États-Unis ou la Belgique mais beaucoup moins en France. Un peu plus de 70 villes ont tout de même été équipées de cette technologie qui fleure bon les années 80.
Comment fonctionne-t-elle ?
Le câble coaxial est une technologie composée d'un ou de plusieurs liens en cuivre, entouré(s) par un matériau isolant et d'un blindage dans une gaine, le plus souvent en plastique. Toutes ces protections ont un avantage : supprimer les interférences avec les parasites extérieurs. La qualité du signal transmis est donc préservée. Le réseau cuivre ADSL ne bénéficie pas d'un tel dispositif et peut difficilement apporter une aussi bonne qualité de transmission.
Lors de son déploiement dans les années 80, il ne servait qu'à transmettre la télévision en analogique. Avec l'apparition d'Internet, il a fallu adapter ce réseau pour y faire transporter plus d'informations.
Quand le câble se mélange avec la fibre optique
Deux technologies furent mélangées : la fibre optique et le câble.
Une partie du réseau est en fibre optique jusqu'à un amplificateur qui distribue ensuite les maisons du quartier via un câble coaxial, ce qu'on appelle le FTTLA (Fiber To The Last Amplifer).
Il existe également le FTTB (Fiber To The Bulding) qui fonctionne de la même façon, sauf que l'amplificateur est situé au pied du bâtiment, généralement un immeuble. Les étages sont alors desservis en câble coaxial. D'où le nom de fibre optique avec terminaison coaxiale.
Évolutions des normes pour plus de débits
Depuis son installation dans la fin des années 90, les débits ont fortement augmenté. De quelques Mb/s, le HFC propose commercialement, aujourd'hui en France, jusqu'à 800 Mb/s en descendant et 40 Mb/s en montant.
Ces améliorations proviennent de l'évolution de la norme DOCSIS (Data Over Cable Service Interface Specification) qui définit les règles et les protocoles pour la diffusion d'Internet via les réseaux câblés. La dernière norme 3.1 permet d'atteindre jusqu'à 10 Gb/s en descendant et 1 Gb/s en montant. En France, SFR a prévu de déployer la mise à jour mais à une date encore inconnue.
Le câble : quels services ?
Grâce à ce débit, la technologie HFC offre donc de nombreuses possibilités de services qui sont difficilement réalisables avec de l'ADSL :
- Internet jusqu'à 1 Gb/s en descendant et 40 Mb/s en montant selon votre éligibilité et votre ville
- les appels téléphoniques
- la télévision en HD, en UHD (4K)
- la VOD
- un usage simultané
- une latence faible permettant de jouer en ligne
Le câble : quelles limites ?
Le principal défaut est que le débit est partagé entre tous les abonnés reliés au nœud optique. Sachant qu'il y a entre 500 et 2 000 prises reliées à la même fibre. Ainsi le débit peut fortement varier au cours de la journée si une, ou plusieurs, personnes utilisent intensivement leur connexion. Le débit ne peut donc être garanti.
En fonction des zones, le nombre de nœuds optiques peut être augmenté afin d'améliorer le débit par client.
La technologie HFC sera remplacée petit à petit par le FTTH, tout comme l'ADSL. En effet, cette technologie hybride est en train d'être remplacée par une liaison en fibre optique de bout en bout (FTTH). Ce qui va dans le sens de l'évolution du HFC qui est passé d'une ligne en câble coaxial à un mélange avec de la fibre optique puis à terme à uniquement de la fibre optique. Mais les coûts sont si élevés que le déploiement va prendre plusieurs années. Si bien que le câble coaxial a encore du temps devant lui.
Finalement, ADSL ou câble ?
L'ADSL et le câble sont deux technologies bien différentes car elles ne proposent pas le même bouquet de services.
Ceux qui ont une utilisation plutôt modeste d'Internet, avec des besoins limités, peuvent parfaitement se limiter à l'ADSL s'ils ne sont pas trop éloignés du NRA. Quant à ceux qui ont besoin d'un gros débit pour télécharger, jouer, faire du streaming, le HFC est la meilleure solution même si le débit est partagé et qu'il peut fluctuer.
L'autre facteur, c'est le prix. Grâce aux différentes promotions, on peut trouver des offres ADSL et HFC au même prix. Suivez régulièrement l'actualité des offres Internet et bons plans sur Ariase.com.
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